Né en Colombie en 1986, diplômé de l’ENSP d’Arles en 2012 où il vit et travaille.
La résidence aux Ateliers de Plessix-Madeuc est pour moi l’opportunité de continuer une réflexion, déjà entamée dans mes dernières séries, sur les possibilités de l’outil numérique et les nouvelles façons de représenter le paysage. Je me suis confronté à un territoire inconnu en utilisant, entre autres, les outils numériques et les nouvelles formes d’exploration et de perception de l’espace. Les nouveaux « espaces numériques »
d’aujourd’hui se caractérisent par une quantité d’images insaisissables et proposent une multitude de points de vue pour le reconstituer.
Cette contamination visuelle m’a servi de point de départ pour entreprendre deux séries dont les images présentées sont le résultat de différents procédés numériques.
La première est composée par des paysages qui ne se retrouvent plus dans un simple enregistrement du réel : ils exhibent la création ou la récréation d’un espace à partir de plusieurs référents. La deuxième est constituée d’une série d’images qui explorent la modélisation 3D comme un autre langage visuel pour représenter des éléments présents dans un paysage. Il s’agit de vues créées à partir de plusieurs photographies. Elles représentent la quantité de lumière qui arrive à chaque point du modèle ou autrement dit, la façon dont la lumière touche l’objet. C’est aussi une référence à
une idée fondamentale de la photographie.L’ensemble du travail s’éloigne du côté référentiel inhérent à l’image phographique et constitue une réponse sensible à l’expérience vécue en découvrant le territoire. L’expérience d’une déambulation autant physique que virtuelle.